08 janvier 2010

Une Vie française

Dans ce roman, à travers la vie de son personnage principal, Jean-Paul Dubois passe en revue les différentes étapes que la France a traversées de l'après-guerre à nos jours: l'immobilisme et la frustration des années 50-60, l'explosion en mai 68, les expériences sexuelles et le bouleversement des années 70, le matérialisme des années 80 et la centralisation de la gauche, la mondialisation et les scandales financiers des années 90 (on voit que rien n'a changé...), la peur du terrorisme dans les années 2000..., chaque chapitre portant le nom du Président de la République au pouvoir durant la période couverte.

Peut-être parce que je ne suis vraiment pas ferrée en Histoire française contemporaine (et ce livre m'a fait réaliser à quel point, car plusieurs évènements évoqués ne me disaient rien), peut-être parce que le personnage principal, détaché de tout et de tous, qui s'isole volontairement et se laisse voguer au gré des péripéties de sa vie, ne m'a pas touchée, ce roman m'a semblé un peu décousu (presque autant que cette phrase) et me laisse perplexe en bout de ligne. Je comprends bien que l'auteur a voulu nous dire quelque chose sur son pays, mais l'étrange fin est venue embrouiller le message, en tous cas dans mon cas... Je ne dis pas que c'est mauvais, certains passages sont très réussis (le voyage autour du monde pour photographier des arbres, la relation avec la mère), mais l'ensemble est inégal.

Après un premier rendez-vous réussi (Vous plaisantez, monsieur Tanner, dans un style beaucoup plus léger), cette deuxième rencontre m'a malheureusement un peu ennuyée et je ne suis pas sûre qu'il y en aura une troisième, même si je reconnais à M. Dubois des qualités d'écriture indéniables.


Les billets de Jules (qui a aimé l'écriture et l'aspect presque biographique du roman), de Sylvie (qui contrairement à moi s'est identifiée aux personnages), de Cécile (qui a trouvé que les défauts du personnage le rendaient attachant), de Cryssilda (qui s'est sentie vraiment française!), de Clarinette (qui compare Dubois à John Irving!), de Pascal (qui l'a trouvé fort et lucide, tendre et émouvant)... Décidément, je suis la seule à ne pas avoir été emballée!


Une Vie française de Jean-Paul Dubois, Éditions de l'Olivier/Le Seuil, 2004, 357 p.

15 commentaires:

  1. si c'est celui auquel je pense je n'en garde pas un bon souvenir. Est ce dans celui-là qu'il y a une histoire avec le rôti du dimanche qui est dans le frigo ???????

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  2. J'ai prévu de le lire (un jour...), mais j'attends le bon moment (parce que je sais que je peux emprunter ce roman quand je le veux à la bibliothèque : ce n'est plus une nouveauté), qui semble tarder un peu à venir.

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  3. Je pense que j'ai vécu le même phénomène avec Les Années d'Annie Arnaux... quand on manque de références, on s'ennuie beaucoup. Mais disons que j'ai pris ce livre comme un cours d'histoire française, même si j'en ai oublié les grandes lignes aujourd'hui!!

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  4. j'ai bien aimé contrairement a "monsieur Tanner" que j'ai trouvé profondémment ennuyeux... presque un copier/coller d'un bouquin de Peter Mayle...

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  5. Sandrine: oui, c'est bien celui-là! Ouf, je ne suis pas seule!

    Brize: D'après les statistiques, tu devrais faire partie de ceux qui l'aiment, enfin je l'espère pour toi!

    Jules: En fait, si le personnage avait réussi à m'accrocher, le côté historique ne m'aurait pas déplu, puisque j'adore ce genre en général!

    Mazel: Nous sommes aux antipodes puisque monsieur Tanner m'a fait rire aux éclats (et je l'ai trouvé complètement différent du livre de Mayle, malgré un point de départ semblable!)

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  6. Des goûts et des couleurs...

    J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, et je ne connaissais pas du tout Jean-Paul Dubois alors. J'ai lu aussi celui que tu mentionnes (Vous plaisantez, monsieur Tanner) et l'ai aimé tout autant, mais pas plus.

    Et, je l'ai déjà dit ici, je suis la seule lectrice au monde (probablement) à avoir peiné des mois sur L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon, et finalement décidé de l'abandonner à mi-chemin pour passer à autre chose, ce que je n'aime pas faire, mais...plus capable!

    Alors, il faut suivre son coeur: il y a des livres qui nous touchent, nous émeuvent, et d'autres qui nous resteront à jamais étrangers. Et c'est correct!

    Lise, visiteuse régulière.

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  7. J'avais bien aimé Monsieur Tanner, qui m'avait rappelé nos déboires de travaux à l'achat de la maison, mais celui-là, je n'ai jamais pu le terminer...

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  8. Lise: Je suis tout à fait d'accord! Il y a aussi des livres qui auraient pu nous plaire à un certain moment de notre vie, et à un autre moment on n'accroche pas, allez savoir pourquoi!

    Liliba: avec Sandrine on pourrait se faire un petit club...

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  9. Bien aimé Mr Tanner mais pas enthousiasmée nonn plus...
    Est-ce un livre d'humour ?

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  10. Constance, il y a des passages amusants, mais dans l'ensemble non, je dirais plutôt qu'il s'en dégage une certaine mélancolie, alors que dans Monsieur Tanner on rigolait du début à la fin!

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  11. Non vous n'êtes pas la seule! j'ai trouvé ce roman très convenu, le personnage principal bien content de lui, son aspect donjuanesque m'énerve.
    L'anecdote du rôti dans le frigo est vraiment peu ragoûtante.

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  12. Dominique: Bienvenue dans le club de ceux qui n'ont pas accroché à ce roman! Moi non plus je n'ai pas trouvé le personnage sympathique. Quant à la scène du rôti, elle m'a fait penser au film American Pie!

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  13. J'avais moi aussi beaucoup aimé "Vous plaisantez Monsieur Tanner" car j'avais pu reconnaitre certaines des situations (hélas pour moi ! mdr !). Du coup, j'ai acheté "Une vie française" (mais dans une vente de vide-grenier !) et je ne l'ai pas encore lu. Je pense que je risque de bloquer sur les mêmes choses que toi ... mon ignorance sur un certain nombre d'évènements historiques ! Et puis, tant que je suis ici, je te souhaite une excellente année 2010, riche en lectures, en découvertes et en bonheur :)

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  14. Joëlle: J'espère que tu feras partie de ceux, nombreux, qui ont aimé ce roman! Une merveilleuse année à toi aussi!

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  15. Je suis du même avis que toi... Cela ne m'a pas déplu, mais je suis passée à côté...

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